« Si je n’avais pas été “d’origine”, j’aurais été crucifiée depuis longtemps »

Alors que le Hijab Day (« Journée mondiale du hidjab ») s'est tenu le 1er février – le même jour que l'anniversaire du retour en Iran de l'ayatollah Khomeiny de son exil français –, les Contrariantes ne pouvaient recevoir une meilleure invitée qu'une féministe iranienne résolument critique du voile et qui, elle, s'est exilée en France : l'écrivain Abnousse Shalmani.


Historienne de formation, spécialiste de la vie intellectuelle dans le Paris de la Belle Époque, journaliste, scénariste et réalisatrice, on peut la lire aujourd’hui dans L’Express et Franc-Tireur, et la voir sur I24news, Arte et LCI, où elle intervient quatre jours par semaine pour un « parti pris » de politique internationale et d’affaires étrangères dans l’émission 24h Pujadas. Une activité qui vient de lui valoir le Grand Prix 2021 de la presse internationale dans la catégorie « télévision ». 


On lui doit Khomeiny, Sade et moi, paru en 2014 chez Grasset, un récit qui relate sa petite enfance en Iran et son exil à Paris, et Éloge du métèque, paru en 2019, toujours chez Grasset, un essai dans lequel elle revalorise à la fois le mot et la figure du métèque, comme « la figure de transfuge par excellence : cet autre aux semelles de vent, qui sait qu’il devra repartir un jour, celui qu’on ne peut jamais enfermer dans un seul lieu ou une seule identité, voué à intriguer, voire à effrayer, à trouver une embuche dans le regard de l’autre. Celui qui vit dans une identité mouvante, perpétuellement en exil, qui procure une authentique liberté pour peu qu’on se donne la peine d’essayer de l’habiter ». Une parfaite contrariante en somme !


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