Pierre Conesa : « On ne peut pas dire que Fukuyama a eu raison »

L’Occident a hérité de la philosophie chrétienne la notion de guerre juste. « On a coutume de définir guerres justes celles qui punissent des injustices, quand il faut par exemple entrer en guerre contre une nation ou une cité, qui a négligé de punir un tort commis par les siens ou de restituer ce qui a été enlevé injustement », écrivait saint Thomas d'Aquin dans sa célèbre . Les démocraties occidentales n’ont pas seulement coutume de fonder leurs entreprises militaires sur des considérations morales bien précises. Elles doivent également convaincre l’opinion publique du bien-fondé de leurs opérations.


Ainsi intervient ce que Pierre Conesa, essayiste, haut fonctionnaire, chef d’entreprise et spécialiste des questions de Défense nomme le « complexe militaro-intellectuel ». Cette appellation, qui s’inspire du fameux « complexe militaro intellectuel » d’Eisenhower, désigne ces penseurs qui vont s’approprier une crise parmi les nombreuses tensions géopolitiques existantes, la médiatiser pour convaincre leur pays de s’engager dans des théâtres militaires périlleux, en échappant personnellement aux risques induits par ces entreprises.


Comment fonctionne ce complexe ? Quelle est son influence ? Quel est le bilan que nous pouvons tirer du messianisme militaire occidental à l’heure où l'ordre international est de plus en plus multipolaire ? Autant de questions traitées avec notre invité dans ce nouvel épisode des Contrariantes.


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