Henri Duboscq. 1/2 « Avantage extraordinaire, mon père était sans un sou. » Confessions d’Henri Duboscq, à la tête du château Haut-Marbuzet

Plongée dans l’histoire des vins du Médoc et dans l’histoire d’un château iconique : Haut-Marbuzet. « En 1952, mon père Hervé Duboscq, venu de presque rien, sous-chef de gare à Langon, lisant le journal, s’aperçoit qu’il y a un vignoble de sept hectares en rente viagère à acquérir à Saint-Estèphe. Il voulait faire quelque chose. Il l’achète. […] Le courtier de passage, pour le négoce, donnait à mon père le prix du vin de Narbonne… Il ne pouvait pas en vivre. Alors mon père a décidé de mettre son vin en bouteille, mon père a été le premier à la faire et à décider de le vendre en direct au public et aux restaurateurs, en montant à Paris… »

Ce premier volet de cette conversation avec Henri Dusboscq est une traversée dans l’univers et les métamorphoses des vins du Médoc des années 50 aux années 2000. Avec sa verve habituelle, Henri Duboscq raconte : « Les voitures arrivaient de Bordeaux et se garaient sur la route non-carrossée de Haut-Marbuzet. Je vendais mes bouteilles sept francs la bouteille… C’était un show. Je mettais mes tripes sur table pour vendre mon vin. On a dit : Haut-Marbuzet, il est bon jeune, il ne vieillira pas. On a dit, Haut-Marbuzet est la pute des vins du Médoc. Les plus raffinés disaient, c’est le vin à la jupe fendue. Des critiques qui m’ont vexé au début. Puis, je les ai prises en compliment, car cela ramène à la volupté ».

Les journalistes Mathieu Hervé et César Compadre, responsable de la rubrique vin à "Sud Ouest", interrogent le propriétaire du « hameau de Haut-Marbuzet » sur ses débuts de vigneron, les prémices de l’œnotourisme, ses convictions et sa vision du vin. Un entretien fleuve à ne pas manquer.


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