« L’affaire Kinzler est peut-être plus importante que l’affaire Dreyfus »

En mars 2021, deux enseignants de l’IEP de Grenoble étaient accusés d'« islamophobie » et de « fascisme » sur le mur même de cette institution. Alors qu’on a beaucoup vu et entendu l’un des deux protagonistes, le professeur d’allemand Klaus Kinzler, l’autre, Vincent Tournier, s’est peu exprimé publiquement, hormis notamment dans Le Point. Maître de conférences en science politique, spécialiste des attitudes politiques et de l’opinion publique, auteur d’un Portrait des musulmans d’Europe pour la Fondapol, Tournier dispense depuis plusieurs années à l’IEP de Grenoble un cours sur l’islam et les musulmans en France. C’est ce qui a lui a valu – en plus de son franc-parler – ces accusations d’islamophobie, en premier lieu sur les réseaux sociaux de la part d’un syndicat étudiant, puis sur le mur de l’IEP, alors que personne ne s’était jamais plaint de son cours.


Nous le recevons aujourd’hui à la suite de la décision fin novembre de la section disciplinaire traitant l’affaire de l’IEP – délocalisée à l’université de Clermont-Ferrand – de relaxer les étudiants soupçonnés du collage au motif qu’il n’était pas possible d’en identifier précisément ses auteurs. À la suite de cette décision, Klaus Kinzler s’est d’ailleurs exprimé dans plusieurs médias en accusant l’IEP d’être, entre autres, un institut « de rééducation », ce qui lui a valu une suspension de quatre mois. Depuis ses débuts, l’affaire de l’IEP Grenoble témoigne d’une invraisemblable intolérance à l’égard de points de vue divergents – situation que les Contrariantes se devaient d’analyser.


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