« En psychiatrie ou en psychologie, Freud, c’est du passé »

Les meilleures critiques viennent-elles toujours de l’intérieur ? Fait-on plus contrariant qu’un défroqué ? Voici quelques-unes des questions qui auront animé Peggy Sastre et Laetitia Strauch-Bonart dans ce nouveau numéro des Contrariantes consacré au déboulonnage d’un totem de notre époque : la psychanalyse. Et pour ce faire, elles n’auraient pas pu trouver d’invité plus idéal que Jacques Van Rillaer.


Psychologue et psychothérapeute, spécialiste du traitement des troubles anxieux, aujourd’hui professeur émérite de l’université catholique de Louvain et de l’université Saint-Louis, à Bruxelles, Van Rillaer œuvre depuis plus de quarante ans à défendre une approche scientifique de l’étude de l’esprit humain et de ses dysfonctionnements.


Mais il n’en a pas toujours été ainsi, car cette orientation de carrière – qui lui vaudra notamment une renommée internationale après la publication, en 2005, du Livre noir de la psychanalyse, dont il est le coauteur avec Mikkel Borch-Jacobsen, Jean Cottraux et Didier Pleux, sous la direction de Catherine Meyer aux Arènes – s’est faite après qu’il a été lui-même et plus de dix ans durant un partisan et praticien zélé de la psychanalyse d’inspiration freudienne.


Il fut ainsi membre de l’École belge de psychanalyse (BSP-EBP) de 1965 à 1979, où il allait effectuer son analyse didactique de 1965 à 1969, pour ensuite pratiquer la psychanalyse jusqu’en 1979.


Soit l’année de sa volte-face intellectuelle. Après avoir démissionné de la BSP-EBP, Van Rillaer va s’atteler à la rédaction de sa première bombe, Les Illusions de la psychanalyse, publié en 1981. Un ouvrage dont vient de paraître, aux éditions Mardaga, une version enrichie et actualisée, Les Désillusions de la psychanalyse, notamment augmentée des archives personnelles de Freud – lettres, carnets, notes, etc. –, une mine, ô combien, explosive pour saisir l’ampleur de l’imposture de l’« Oracle de Vienne ».


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