Jean Vodable, tueur par vengeance

Jean Vodable naît à Paris en 1851. Son enfance se déroule près d’Issoire chez ses grands-parents agriculteurs. Ce petit Parisien grandit sagement à la campagne. Rien ne laisse prédire les crimes horribles à venir. Vers l’âge de 15 ans, il regagne la capitale pour assister au décès de son père. Sachant à peine lire, il prend un emploi de charretier à la Compagnie parisienne du gaz, où il gagne correctement sa vie. Mais il gaspille l’essentiel de son salaire en boissons. Il fréquente des femmes de mauvaise vie. Bref, il se laisse glisser sur la pente d’une vie déréglée. En 1883, il rencontre une certaine Pauline Malfilâtre, 36 ans, chez qui il emménage dans le quartier Popincourt. Celle-ci gagne sa vie sur le trottoir. Non pas comme grisette, mais en tant que balayeuse de la Ville de Paris. Pauline est la mère d’une fillette de 11 ans, Alexandrine, qu’elle a eue d’une précédente union.Bientôt, la jeune mère ne supporte plus l’ivrognerie de Vodable et ses crises de fureur au cours desquelles il n’hésite pas à la battre comme plâtre. Un jour, l’ignoble individu tire plusieurs coups de revolver dans la direction de Pauline sans la toucher. Trop, c’est trop ! La jeune femme ordonne à Vodable de déguerpir. Du balai ! fait la balayeuse. Le bonhomme s’exécute, mais jure de se venger.Quelques mois plus tard, le vendredi 29 novembre 1889, ivre mort, il s’introduit vers 7 heures du matin chez son ancienne maîtresse en forçant sa porte avec un rossignol. Il sait que, à cette heure-là, Pauline est déjà partie travailler, laissant sa fille Alexandrine en train de faire ses devoirs.La fillette est surprise et fâchée de voir apparaître l’ex-compagnon de sa mère. Vodable la saisit pour lui faire avouer que sa mère a un amant. La fillette refuse de répondre. Alors le monstre saute sur elle et l’étrangle avec une cordelette. La fillette ne résiste pas bien longtemps. Bientôt, elle n’est plus qu’une poupée de chiffon dans ses paluches. Le voilà enfin vengé de la mère. Mais cela ne lui suffit pas. À la vue de ce petit corps sans défense, ses sens s’enflamment. Vodable viole le petit corps avant de le pousser sous le lit.Un assassin ordinaire aurait rapidement fui. Mais pas lui ! Il s’installe sur un fauteuil, attendant le retour de Pauline. Vers 11 heures, celle-ci est enfin de retour à l’appartement. Se retrouvant face à son ancien amant, elle sent la peur monter en elle. Où est sa fille ? Vodable lui explique qu’elle s’est rendue à l’école et qu’il lui a même donné 15 centimes pour rester à la cantine. Se calmant, Alexandrine prépare à déjeuner pour se donner une contenance. Ils mangent. Le charretier s’emploie à la convaincre qu’il a changé et qu’il se conduira mieux à l’avenir. Elle fait comme si elle le croyait. Et quand il manifeste l’envie de lui faire l’amour, elle se laisse faire. Sans savoir que le cadavre de sa fille est sous le lit.Vers dix-huit heures, Pauline s’inquiète. Sa petite n’est pas de retour de l’école. Vodable lui propose d’aller jusqu’à l’établissement pour la récupérer. Là, on leur explique que la petite fille n’a pas paru de la journée. Poussant la perversité jusqu’au bout, le charretier accompagne sa maîtresse au commissariat de police où il se montre d’un tel mépris pour les inspecteurs que ceux-ci en viennent presque à l’arrêter pour injure.Désespérée, Pauline rentre chez elle, se laissant accompagner par Vodable. Morte d’angoisse, elle ne pourrait pas passer la nuit seule à se faire du sang d’encre. Ils se couchent ensemble. Le lendemain matin, quand elle se réveille, son amant a déjà disparu. Plus tard, la police s’apercevra qu’il est parti avec un bracelet qu’il avait donné à sa compagne trois ans auparavant. Espérant encore le retour de sa fille, Pauline entreprend de faire le ménage pour se calmer les nerfs. Quand elle se baisse pour balayer sous le lit, elle découvre avec stupéfaction les livres d’écoles et le plumier d’Alexandrine. La terrible réalité commence à se dessiner dans son esprit. Elle a...

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