Philippe Charlier : "Les morts sont utiles aux vivants, ils nous guident et nous protègent"

D’invisible, il est 100% question dans La Potion cette semaine, à l’occasion du retour de “L’Ethnologie va vous surprendre” au Musée du Quai Branly Jacques Chirac les 9 & 10 avril à Paris, une cinquième édition dédiée à l’invisible. Durant ce long week-end de conférences, expositions, films et rencontres, le Musée du Quai Branly a fait la part belle aux revenants, esprits, zombies, démons et autres fantômes issus de tous les continents, de l’Afrique sub-saharienne à Haïti en passant par l’Extrême-Orient. Quels rapport les vivants entretiennent-ils avec les "non-morts" ? Comment se parlent-ils ? Comment interagissent-ils encore avec nous ? Se manifestent-ils pour nous guider ou pour nous corriger ? Comment les honorer et comment franchir la frontière bien souvent poreuse entre les mondes visibles et invisibles ? Autant de questions passionnantes auxquelles conservateurs, historiens de l’art, anthropologues, ethnologues, philosophes et autres chercheurs ont tâché de répondre, histoire de comprendre en quoi, pourquoi, les morts sont utiles aux vivants.


Pour nous initier à la question, La Potion vous emmène à la rencontre d’un spécialiste de l’au-delà : Philippe Charlier, ancien médecin légiste aujourd’hui archéologue, anthropologue et, depuis 2018, directeur du département de la Recherche et de l’Enseignement au Musée du Quai Branly-Jacques Chirac. Chercheur inclassable et soucieux de partager ses découvertes avec le plus grand nombre, notamment sur Twitter où il opère sous le pseudo Docteur Trop Tard, Philippe Charlier est par ailleurs l’auteur de très nombreux ouvrages consacrés à l’invisible et aux entités qui le peuplent, à l’image de sa dernière publication Autopsie des fantômes : une histoire du surnaturel (ed. Tallandier, 2021). A cela il faut ajouter une ligne supplémentaire au CV du quarantenaire : Sherlock Holmes des cimetières, puisque Philippe Charlier a souvent été missionné pour examiner les corps de saintes, de rois ou de leurs illustres maîtresses dans le cas de morts suspectes. Pour La Potion, Philippe Charlier nous accueille donc au Quai Branly à Paris et, qui sait, peut-être croiserons quelques fantômes célèbres ou anonymes dans les couloirs du musée. 


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