Pourquoi Marine Le Pen nie être d’extrême-droite ?

Pourquoi refuser un tel qualificatif ? A quoi renvoie l’extrême-droite ? Avec Gilles Ivaldi, chercheur au Cevipof et spécialiste de l'extrême droite en France et en Europe, nous comprenons que ce parti continue à renvoyer à des heures sombres de notre histoire, au fascisme, au nazisme, des références particulièrement marquées, stigmatisantes et donc encombrantes pour un parti qui désormais prétend à gouverner.

L’extrême-droite est d’ailleurs au pouvoir dans certains partis européens : l’exemple le plus marquant est aujourd’hui celui de la Hongrie de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, qui a vu son mandat renouvelé une quatrième fois au mois d’avril. A travers sa stratégie de « démocratie illibérale », le leader hongrois a imposé un régime qui est encore démocratique en façade mais qui confine à l’autocratie, qui musèle aujourd’hui les contre-pouvoirs et qui est ouvertement xénophobe.

Sur ce point, celui de la politique anti-immigration, la candidate du RN est apparue presque modérée par rapport au candidat de Reconquête, Eric Zemmour. Alors le RN a-t-il vraiment changé ou Marine Le Pen a-t-elle simplement édulcoré le discours ? La candidate, qui a fait du pouvoir d’achat le cœur de sa campagne, est-elle parvenu à ses fins dans sa stratégie de dédiabolisation ?


RÉFÉRENCES DE L'ÉPISODE :



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Interview et narration : Tâm Tran Huy

Réalisation sonore, montage et mixage : MajoraProd

Création musicale : MajoraProd

Direction éditoriale : Perrine Tarneaud

Productrice exécutive : Elise Colette

Production : Public Sénat et Cevipof-Sciences Po


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