Vanessa Schneider, Grand Reporter au Monde, explorer les ressorts de la transmission

Aujourd’hui au micro de Genre de Fille je reçois Vanessa Schneider, journaliste, Grand Reporter au Monde et autrice de romans dont "Tu t'appelais Maria Schneider" et de plusieurs essais, notamment le dernier en date, "Successions" écrit avec Raphaëlle Bacqué. 


Maria Schneider était la cousine de Vanessa et l’actrice emblématique du film “le dernier tango à Paris” avec Marlon Brando. Dans cet épisode, on parle des abus subis par l’actrice dans ce film qui a détruit sa vie, de #Metoo, d’un tweet de Jessica Chastain, de l’adaptation au cinéma du livre de Vanessa aux Etats-Unis. 


C’est la transmission qui passionne Vanessa Schneider, et c’est ce qui explique sûrement pourquoi son livre "Successions, le sang, l’argent, les armes" - écrit avec Raphaëlle Bacqué - éditions Albin Michel est passionnant. Successions, c’est 12 chapitres pour douze familles, des Bolloré aux Bouygues en passant par les Arnault, les Decaux, les Seydoux.


Vanessa raconte comment elle les a rencontré, ceux qui l’ont marquée, l’ambivalence de ces grands patrons obsédés à former la suite mais ne voulant pas lâcher le pouvoir. Spoiler : niveau féminisme et égalité, c’est pas encore ça. Comprenez l’absence des femmes dans ces fameuses successions. On parle aussi de la succession la plus loupée, celle qui m’a le plus émue, le grand patron qui fait une dépression car il est parti trop tôt.


  • Chaque chapitre, c’est la série Succession qui rencontre une tragédie grecque : choix de l’héritier, impact sur la famille, ego à gérer. C’est en définitive des questions universelles sur la famille, les valeurs, les malheurs. 
  • Comment choisir l’héritier ? “C'est une question complexe qui touche à l'intime, aux émotions et aux histoires de famille. Les critères peuvent être variés, comme la préférence pour un enfant, le choix de celui qui ressemble le plus, ou encore celui qui est jugé le plus apte.”
  • On parle de la difficulté de préparer l’après : “C'est difficile pour les entrepreneurs de se dire qu'ils vont mourir un jour, donc souvent on préfère ne pas y penser."


Dernier sujet, le plus intime pour mon invitée : une tribune publiée dans le Monde, où Vanessa dénonce la faillite de la prise en charge de la fin de vie en France : le récit des derniers mois de vie de son père, le psychanalyste et écrivain Michel Schneider. “Mon père voulait juste mourir dignement” c’est le titre de cet article “Ce moment là, entre l’arrêt des soins dans le cas des cancers quand les patients sont condamnés et la mort, ce sont des moments extrêmement importants, des moments de grande anxiété, de peur pour le patient et pour la famille on arrive au bout de la fatigue, et justement c’est à ce moment-là qu’il n’y a pas de solution” raconte la grand reporter du quotidien. 


Merci Vanessa Schneider pour cet échange.





















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