🔊 “Signac collectionneur“au Musée d’Orsay, Parisdu 12 octobre 2021 au 13 février 2022
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 11 octobre 2021, durée 11’59.
© FranceFineArt.
Communiqué de presse
Commissaire générale :
Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre.
Commissariat :
Marina Ferretti Bocquillon, directrice scientifique émérite du musée des Impressionnismes, Giverny, spécialiste de l’oeuvre de Paul Signac.
Charlotte Hellman, responsable des archives Signac.
Depuis une quinzaine d’années, le collectionnisme suscite un regain d’intérêt, et est à l’origine de nombreuses études, expositions et publications. Dans ce cadre, la collection Signac est un véritable cas d’école car elle reflète le regard et les partis pris d’un artiste particulièrement actif sur la scène artistique de son temps.
La collaboration avec les archives Signac, qui conservent, outre la correspondance et le journal de l’artiste, un carnet où il a consigné ses achats, permet d’établir un recensement des peintures, dessins et estampes qui lui ont appartenu.
Autodidacte, Signac apprend son métier en regardant les oeuvres des impressionnistes, en particulier celles de Claude Monet, d’Edgar Degas, de Gustave Caillebotte ou d’Armand Guillaumin qui pour la plupart figurent dans sa collection. Sa première acquisition est un paysage de Paul Cézanne.
Issu d’une famille aisée sans être riche, Signac peut envisager de réunir des oeuvres importantes, mais se doit d’être réfléchi dans ses choix. D’emblée, le rôle qu’il joue dans la fondation puis l’organisation du Salon des Artistes Indépendants, dont il devient président en 1908, le place au carrefour des différentes tendances de l’avant-garde. S’il privilégie souvent les oeuvres de ses amis néo-impressionnistes, celles de Georges Seurat, de Camille Pissarro, de Maximilien Luce ou d’Henri-Edmond Cross en particulier, il s’intéresse aussi à celles des Nabis, Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis et Félix Vallotton.
Parmi la génération suivante, sa passion de la couleur le conduit à aimer les fauves, en particulier Kees Van Dongen, Henri Matisse, Charles Camoin et Louis Valtat. Car l’auteur du traité D’Eugène Delacroix au néoimpressionnisme indique d’emblée la filiation qui du néo-impressionnisme mène au fauvisme.
La collection réserve aussi quelques surprises dont des oeuvres moins attendues chez le chantre de la couleur, comme un beau fusain d’Odilon Redon.
Pour accompagner l’exposition, Signac collectionneur, catalogue de l’exposition, sous la direction de Marina Ferretti Bocquillon et Charlotte Hellman coédition musée d’Orsay / Gallimard.
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