🔊 “John Coplans“ La vie des formes à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Parisdu 5 octobre 2021 au 16 janvier 2022
par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 4 octobre 2021, durée 24’22.
© FranceFineArt.
Communiqué de presse
Commissariat :
Jean-François Chevrier et Élia Pijollet
La Fondation HCB prĂ©sente une exposition exceptionnelle de l’oeuvre de John CoplansĂ(1920-2003), en collaboration avec Le Point du Jour, centre d’art Ă©diteur Ă Cherbourgen-Cotentin. Les oeuvres exposĂ©es, issues de collections françaises, tĂ©moignent de l’audace de l’artiste britannique, cĂ©lèbre pour la reprĂ©sentation, sans concession, de son propre corps.
Émigrant aux États-Unis au début des années 1960, John Coplans a d’abord été peintre, critique d’art, directeur de musées et commissaire d’expositions, avant de se consacrer pleinement à la photographie au début des années 1980. C’est à l’âge de soixante ans, après s’être employé pendant vingt ans à promouvoir l’oeuvre d’autres artistes, qu’il se retire pour renouer avec l’expérience de la création. Il développe alors une pratique photographique où il représente son corps nu, en noir et blanc, souvent fragmenté, la tête toujours hors-champ. Il désigne toutes ces images réalisées entre 1984 et 2002 par l’intitulé générique Self Portrait ; titres et sous-titres descriptifs spécifient la partie du corps représentée ou la posture.
Objet premier, singulier et impersonnel, le corps est le support d’une exploration jubilatoire, sans cesse renouvelée, de la vie des formes. Souvent réduite à la représentation du corps vieilli, l’oeuvre de Coplans répond à une visée plus ludique et universelle, inscrite dans une histoire longue des formes artistiques par le jeu de relations métaphoriques à la nature ou à la sculpture. Elle redéfinit le sens même de l’âge – non comme une progression vers la fin de vie, mais plutôt comme l’occasion d’une inscription dans la longue durée de l’espèce humaine et d’une entreprise de remémoration des formes primitives.
L’absence du visage et le choix du fragment comme élément plastique ont libéré un flux d’inventions et d’analogies formelles qui semblait inépuisable et n’a cessé qu’avec la disparition de l’artiste. Les images de Coplans sont tour à tour contenues et explosives, drôles, provocantes, toujours soigneusement méditées. Elles répondent à une exigence de clarté qui transfigure le pathos expressionniste.
L’exposition La vie des formes s’articule autour de trois ensembles. Aux petits tirages réalisés au début de la carrière photographique de Coplans (Torses, Dos, Mains, Pieds…) succèdent, en 1988, les grands formats et les montages combinant plusieurs fragments de corps pour constituer une image unique mais disjointe. Fin connaisseur de l’histoire des arts, Coplans a intégré à sa propre expérience les recherches d’artistes qu’il a étudiés, exposés ou côtoyés, tels que Carleton Watkins, Constantin Brancusi, Walker Evans, Lee Friedlander, Jan Groover, Philip Guston ou Weegee ; une sélection d’oeuvres est présentée dans l’exposition.
Coproduction : L’exposition est coproduite avec Le Point du Jour à Cherbourg-en-Cotentin. Elle y sera présentée du 29 janvier au 15 mai 2022.
Publication : L’exposition est accompagnée d’un livre publié par Le Point du Jour : John Coplans. Un corps, sous la direction de Jean-François Chevrier.
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.