đ âEttore Sottsassâ l objet magiqueau Centre Pompidou, Parisdu 13 octobre 2021 au 4 janvier 2022
Communiqué de presse
Commissariat :
Marie-Ange Brayer, conservatrice, cheffe du service Design et prospective industrielle
Céline Saraiva, attachée de conservation
Lâexposition « Ettore Sottsass, lâobjet magique » prĂ©sentĂ©e du 13 octobre 2021 au 4 janvier 2022 au Centre Pompidou, rĂ©unit un ensemble unique de piĂšces historiques majeures du designer italien Ettore Sottsass (1917-2007), des annĂ©es 1940 aux annĂ©es 1980. Plus de 400 oeuvres (dessins, peintures, objets de design), 500 photographies et 200 documents inĂ©dits issus des archives de la bibliothĂšque Kandinsky, mettent lâaccent sur toutes les composantes crĂ©atrices de son oeuvre. Peinture, sculpture et littĂ©rature, avant-gardes modernes, architecture radicale se dĂ©ploient selon un parcours chronologique. Point fort de lâexposition : la reconstitution partielle dâune exposition historique, en 1969, Ă Stockholm avec la prĂ©sentation dâun ensemble exceptionnel de cĂ©ramiques monumentales qui participent de son approche du « design magique ». Pour Sottsass, il nây a pas de diffĂ©rence entre une cĂ©ramique, un meuble, une architecture, une photographie, un texte, chacun Ă©tant la ponctuation rituelle dâun tout cosmique.
Designer, architecte, Ă©crivain, Ettore Sottsass Jr. (Innsbruck, Autriche, 1917 â Milan, Italie, 2007) est un prĂ©curseur Ă chaque pĂ©riode de sa vie. OpposĂ© au rationalisme, il ne cesse de revendiquer une expĂ©rience Ă©motionnelle des objets. Il envisage le design comme une maniĂšre de refonder lâarchitecture, ainsi que de tisser un lien nouveau entre lâhomme et les objets : « Jâai toujours pensĂ© que le design commençait lĂ oĂč finissent les processus rationnels et oĂč commencent ceux de la magie ».
Lâexposition dĂ©bute avec les premiĂšres crĂ©ations dâEttore Sottsass, dans les annĂ©es 1940, nourries par les avant-gardes artistiques et architecturales â cubisme, constructivisme, ou encore nĂ©o-plasticisme. Il rĂ©alise alors des oeuvres Ă apprĂ©hender comme des « constructions spatiales » (Maquette spatiale, 1947, coll. Mnam-Cci), « objets architecturaux », Ă la croisĂ©e de la peinture, sculpture et de la maquette. Ă partir de 1947, il fonde son agence de design Ă Milan et commence Ă rĂ©aliser des objets de mobilier et des projets dâamĂ©nagement intĂ©rieur (Cabinet Grassotti, 1949, coll. Mnam-Cci). Cette Ă©poque est, pour lui, celle des premiĂšres expĂ©rimentations oĂč il est tout Ă la fois architecte, designer, peintre, sculpteur, scĂ©nographe, graphiste, critique, etc.
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Ettore Sottsass rĂ©alise en 1956 ses toutes premiĂšres cĂ©ramiques. MatiĂšre pauvre, lâargile relie lâhomme au cosmos, ouvrant Ă une « fonction rituelle et symbolique » des objets. AprĂšs un voyage en Inde en 1961, il contracte une grave maladie qui le conduit en Californie oĂč il sĂ©journe Ă lâhĂŽpital entre la vie et la mort durant de longs mois. De cette pĂ©riode sombre naissent, en 1963, les CĂ©ramiques des tĂ©nĂšbres, ponctuĂ©es de dessins diagrammatiques. En 1969, il expose un ensemble de cĂ©ramiques monumentales, entre architectures primitives et totems chamaniques, au musĂ©e dâart moderne de Stockholm (« Miljö för en ny planet », Nationalmuseum, Stockholm, 07/02/1969 â 09/03/1969) dont une reconstitution partielle est prĂ©sentĂ©e dans cette exposition. [...]
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