Le monde n'est-il pas fait pour les introverti·e·s ?

Vous est-il déjà arrivé de refuser une invitation à sortir pour rester tranquillement chez vous, en compagnie d’un bon livre et d’une tasse de thé? Ressentez-vous parfois le besoin de vous isoler? Le confinement a-t-il été une expérience plutôt agréable pour vous? Si c’est le cas, vous êtes peut-être introverti·e.


Pour la journaliste et présentatrice d'Émotions, Cyrielle Bedu, cette pause imposée que fut le confinement a été plutôt appréciable. Mais elle sait aussi que ça n’a pas été le cas de tout le monde; nous n’avons pas tous et toutes le même rapport à la solitude, selon que l’on soit intro ou extraverti·e. En fait, ce trait de personnalité conditionne beaucoup de choses et le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung l’a appris à ses dépens. C’est lui qui théorise en premier les concepts d’introversion et d’extraversion dans un ouvrage publié en 1921, alors qu’il est en pleine rupture amicale avec Sigmund Freud, le père de la psychanalyse. Le premier est plus réservé, tourné vers son monde intérieur. Le second est plus ouvert, davantage nourri par les interactions avec le monde extérieur. Et entre les deux, c’est devenu l’incompréhension totale. 


Pour mieux comprendre, Cyrielle Bedu s’est intéressée à ces deux types de personnalités dans un diptyque. Dans le premier épisode de celui-ci, elle se questionne sur la place de l’introversion dans notre monde actuel. Pourquoi l’introversion n’est-elle pas aussi valorisée que l’extraversion aujourd’hui? Est-ce que les introverti·es sont au fond de grand·es timides, mal à l’aise en société? Ou bien est-ce que c’est la société qui ne leur laisse pas la place pour s’exprimer?


Cyrielle Bedu a interrogé le psychiatre Patrick Avrane, auteur du livre Maisons : quand l’inconscient habite les lieux”, qui affirme qu’être introverti·e, ce n’est ni être timide, ni être misanthrope. C’est surtout quelqu’un qui va d’abord passer par soi, avant d'interagir avec les autres, au détriment parfois de l’image qu’il renvoie au groupe, comme met en garde Pierre Zaoui, philosophe et professeur à l’université Paris-Diderot, également interviewé dans l’épisode. On entendra aussi le témoignage de Laura, une jeune femme introvertie qui l’assume aujourd’hui pleinement. Pour elle, accepter son introversion a été synonyme de liberté. 


Toutes et tous se rejoignent sur un point: même si les introverti·es se font discret·es, ça ne veut pas dire qu'ils ne contribuent pas à la société. 


Et vous, êtes-vous introverti·e? Racontez-le nous sur Instagram, Twitter ou à hello@louiemedia.com


A lire sur le sujet:

Maisons : quand l’inconscient habite les lieux , du psychanalyste Patrick Avrane, publié aux éditions PUF

La force des introvertis. De l'avantage d'être sage dans un monde survolté, de la psychanalyste clinicienne Laura Hawkins, publié aux éditions Eyrolles

The Power of Introverts in a World That Can't Stop Talking, de l'ex-avocate américaine Susan Cain

La Discrétion ou l'Art de disparaître, du philosophe Pierre Zaoui, publié aux éditions...

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