Langue et politique (4/4). “Alternative facts” et “conspiritualité”, aux frontières de l’irréel

En avril, Les mots des autres, notre podcast sur les langues étrangères, se met à l’heure de la présidentielle. Découvrez nos quatre épisodes spéciaux sur la politique, garantis sans langue de bois ! Dans ce dernier épisode, on retrace l’itinéraire d’un mot - “alternatif” - qui nous emmène aux confins de la réalité. 


Quoi de plus naturel dans le combat politique que de mettre en avant “d’autres” arguments que ceux avancés par nos adversaires? Nos conceptions et analyses du monde ne sont pas les mêmes. Sauf qu’à force de vouloir voir les choses différemment, on finit parfois par perdre de vue des réalités objectives.

Pour terminer notre série sur la langue et la politique, on se penche sur des mots qui peuvent être des tremplins vers des mondes parallèles et des théories du complot.


Les mots étranger de cet épisode :

Alternative facts” : les “faits alternatifs”, une expression popularisée par une conseillère de Donald Trump au début de son mandat, servent régulièrement à défendre des thèses nettement incompatibles avec les faits avérés et ne sont généralement rien d’autre que des contre-vérités.

Alt-right”: la « droite alternative » désigne aujourd’hui les militants les plus radicaux de l’extrême-droite américaine. Elle regroupe des partisans racistes, antisémites, antiféministes et conspirationnistes.


Querdenken”: Ce mouvement apparu en Allemagne rassemble des « penseurs non conformistes », d’abord opposés aux restrictions des libertés liées à la pandémie, et aujourd’hui largement noyautés par des militants conspirationnistes d’extrême-droite.


“Conspiritualité” : Ce terme qui existe en anglais (« conspirituality ») ou en suédois (« Konspiritualitet ») est une association des mots « complotisme » et « spiritualité ». Il désigne la confluence des milieux conspirationnistes et ésotériques. 


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